Tortues à l’infini

Tortues à l’infini

  • Auteur : John Green
  • Traduction : Catherine Gibert
  • Titre Original : Turtles All The Way Down
  • Sorties : Vo/Vf 2017
  • Editions : Gallimard
  • Nombre de pages : 338
  • Genre : Jeunesse

Synopsis :

« Aza, seize ans, n’avait pas l’intention de tenter de résoudre l’énigme de ce milliardaire en fuite, Russell Pickett. Mais une récompense de cent mille dollars est en jeu, et sa Meilleure et Plus Intrépide Amie Daisy a très envie de mener l’enquête. Ensemble, elles vont traverser la petite distance et les grands écarts qui les séparent du fils de Russell Pickett : Davis.
Aza essaye d’être une bonne détective, une bonne amie, une bonne fille pour sa mère, une bonne élève, tout en étant prise dans la spirale vertigineuse de ses pensées obsessionnelles.
Aza, Daisy, Davis, trio improbable, trouvent en chemin d’autres mystères et d’autres vérités, celles de la résilience, de l’amour et de l’amitié indéfectible. »

Mon avis :

Il ne me restait plus que celui là pour avoir achevé de lire tous les livres de John Green, publiés à ce jour. Et comme d’habitude, j’ai été comblée. J’ai un faible pour les histoires de John Green, sa manière de raconter (bien que ce ne soit que la traduction). On ressent dans sa manière d’écrire qu’il ne prend pas son public visé (la jeunesse) pour des idiots. Il y a toujours ces détails loufoques sur certains personnages, je ne saurai l’expliquer mais c’est ce que j’adore chez lui. Ce roman là, m’a encore plus touché que d’habitude. Autant le dire tout de suite, c’est un coup de coeur. Aza est un personnage auquel je me suis beaucoup attachée, identifiée parfois, même si je ne pourrai jamais comprendre totalement ce qu’elle subit. Sa vie n’est pas simple, ses pensées obsessionnelles, sont un réel poids qu’elle doit trainer.

Cette thématique m’a beaucoup touché, car elle est abordée de manière calme ici, on sent que l’auteur veut nous faire passer un message, sans nous agresser. Aujourd’hui les troubles mentaux, obsessionnels, selon leurs degré, ne sont pas encore assez perçus comme ils devraient l’être. Non ce n’est pas un choix, ce sont des maladies, ces gens ne sont pas fous, ils doivent porter en eux cette maladie. Je suis mal placée pour parler de cela, mais dans ce livre, l’auteur nous montre clairement la limite entre le stress commun, et les troubles obsessionnels que subit Aza, une maladie plus qu’un mal-être. C’est lorsque l’on comprend que cette limite existe que les maladies invisibles deviennent réelles pour nous autant qu’elles le sont pour ceux qui les portes. Souvent on a affaire à des personnages de l’entourage d’Aza qui sont blessés, qui cherchent à comprendre, sans toujours y parvenir et on comprend que c’est un poids supplémentaire malgré tout pour l’héroïne qui elle même ne comprend pas tout parfois. Je m’emporte un peu mais tout ça pour dire que la thématique, bien que difficile à traiter, l’est ici avec douceur malgré tout, et de manière accessible. C’est un roman très intéressant pour cela, car c’est un moyen de comprendre ce que cela peut être, ou un moyen de voir que l’on est pas seul pour certains. Porter une maladie, que l’on cherche à battre, Aza l’interprète comme un démon caché au fond d’elle, ça ne veut pas dire ne pas être « normal ». Si je ne sais pas bien l’expliquer John Green le fait à merveille. Il me semble avoir entendu que c’est roman qu’il a écrit, en connaissance de cause, que c’est un thème important pour lui et je crois que cela se ressent dans la lecture.

L’enquête menée par les deux amies prend une place importante dans le déroulement de l’histoire, pour les actions qu’elle déclare, mais elle reste une trame de fond, ce roman n’est pas une enquête policière, clairement. John Green écrit sur le quotidien de personnages, parfois banals, mais il le fait toujours en donnant de l’intérêt, on a envie de savoir ce qu’il va se passer, ce qu’il va leur arriver. Cela m’arrive rarement mais j’ai mis beaucoup de post-it dans ce livre pour marquer des passages importants pour moi, des pensées qui me sont devenues personnelles. C’est un texte fort, très beau, avec une thématique difficile mais si bien abordée. Ce n’est peut être pas un thème qui me concerne réellement, mais je me sentais concernée, par envie d’apprendre, de savoir, je ne veux pas fermer les yeux sur ça. Je conseille vraiment ce roman, bien que John Green ne soit plus à a conseiller. Mon avis semble peut être brouillé, mais j’ai du mal à remettre tout ça au clair, la lecture m’a boulversé.

Et toit ? Tu l’as lu ? T’as aimé ? Dis moi tout !

Tschüss !

Coup de Coeur

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